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L’Albanie en famille : un roadtrip entre surprises, frustrations… et belles éclaircies

  • Photo du rédacteur: Laura Delamour
    Laura Delamour
  • 7 mai
  • 7 min de lecture

L’Albanie, on l’imaginait comme une promesse. Celle d’un pays encore préservé, entre mer et montagnes, aux prix doux et à l’accueil chaleureux. On rêvait de plages sauvages, de villages pleins de charme et de découvertes authentiques. On avait lu tant de retours enthousiastes que l’on s’est laissés emporter, les attentes sans doute un peu trop hautes. Et puis la réalité nous a rattrapé.


Ce n’est pas un article pour critiquer gratuitement. C’est un retour honnête, sans filtre, avec le recul nécessaire pour dire : ce voyage ne s’est pas passé comme prévu. Et pourtant, il nous a aussi appris des choses.



Un départ raté : l’expérience WizzAir depuis Beauvais


Tout a commencé avec ce choix qu’on ne refera plus : partir de Paris-Beauvais. Depuis Montparnasse, 185 euros de transfert privé avec sièges auto via Babycabs, car il n’y avait aucun moyen simple d’y aller autrement avec deux enfants. Puis 342 euros de vol avec Wizzair : trop cher pour si peu de confort et de fiabilité. L’arrivée à Tirana n’a donc pas commencé sous les meilleurs auspices.



Premiers pas à Tirana


Nous avons loué une voiture via WhatsApp (oui, oui) chez Rental Cars Tirana. Expérience impeccable avec Genti, 40 €/jour pour une Volkswagen. Un bon point.


À Tirana, deux nuits dans un bel appartement familial trouvé sur Airbnb (130 € pour 2 nuits, quartier New Bazaar). La ville ne nous a pas conquis : une architecture quelque peu désordonnée, beaucoup de bruit et une circulation complexe (éviter au maximum la voiture dans le centre, privilégier la marche ou les taxis et transports en commun). En revanche, un joli moment dans le parc “Parku i Madh i Liqenit”, idéal pour les familles. Côté food : coffee chez Hana Coffee, déjeuner chez Oliveta, très agréable et accessible (40 euros à 3 pour plusieurs plats).





Durrës, début du road trip… et de la pluie


Après une circulation tendue en quittant Tirana, nous atteignons Durrës sous des trombes d’eau. La tempête Boris venait de frapper l’Europe centrale, et elle allait s’inviter tout au long de notre séjour.


Nous avons logé au Epidamn White Sensation, un 5 étoiles all inclusive. Réservation de dernière minute par e mail (car pas de possibilité de réserver en ligne) et donc confirmation à 1h de l’arrivée...) mais bonne surprise : personnel accueillant, spa intérieur (un peu froid), et enfants logés gratuitement. Par contre, on découvre une mer Adriatique marron,des vagues violentes et des plages désertées. Il y règne une ambiance de fin du monde. La saison semblait déjà terminée, et nous n’étions que mi-septembre.



On profite des accalmies pour aller nous balader le long du littoral, très agréable au coucher du soleil. D'ailleurs nous avons une vue magnifique depuis notre balcon. Les deux nuits à Epidamn nous ont tout de même coûtées 400 euros (100 euros par adulte/nuit) pour une chambre double et l'ensemble des repas.




Vlorë, solitude et pluie continue


Après deux jours passés ici, nous prenons la direction de Vlorë.

Chambre simple mais bien placée à l’hôtel Mirage. Service parfois maladroit ou froid, comme au restaurant Pizzeria Joni. Là encore, on a ressenti un pays encore en rodage côté tourisme. Peu d’activités possibles en extérieur, pluie continue, plage impraticable… On fait des jeux de société dans la chambre, on utilise le pressing sur le rooftop mis à disposition des clients de l'hôtel. Et surtout, on essaie de rester positifs.


Quelques peu lassés de rester enfermés, nous décidons le lendemain de partir passer la journée à Dhermi et Himarë.


Une fois passé le tunnel, le ciel s’éclaircit. On découvre de superbes paysages, malgré les beach clubs et restaurants déjà fermés. Une pause délicieuse chez Pajti Bar Restorant. On profite de ce soleil pour nous balader aux abords de cette ville.





Cette journée confirme notre souhait de quitter Vlorë. Direction Himarë le lendemain matin. Là, logement décevant (Bluetique sur Airbnb, 175 euros les deux nuits), impression de débarras, ménage bâclé, fin de saison ressentie très fort, les hôtes restent très agréable.

Mais… le lendemain, entre deux orages on se rappelle que « La vie, ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre comment danser sous la pluie. », alors, on enfile les maillots et on se jette à l’eau. Une baignade froide mais libératrice.



Après baignade, nous atterrissons dans un sublime hôtel: Le Miamar , à deux pas de la plage mais la carte a été réduite, un des employés nous explique en effet que la saison se termine plus tôt que prévu, les touristes sont partis alors l’hôtel ferme dans deux jours, il ne reste plus grand chose à la carte pour limiter le gaspillage. On boira juste un verre ici, et sans le savoir, on passera la meilleure journée depuis notre arrivée.


En effet, à deux pas de l’hôtel, cap sur le fabuleux restaurant Jester's Taverna. Meilleur repas du séjour.





Jale, Aquarium Beach, et… l’entorse


Le lendemain, nous décidons de partir en visite autour de Himarë, direction Jale Beach, déserte . la météo reste menaçante mais on se baigne quand même. Nous décidons de prendre en mains notre séjour malgré tout, la plage est vraiment belle et très accessible.




Puis en fin d’après midi, petite marche de 15 min pour accéder à Aquarium beach, petite mais très belle. Malheureusement, il y a encore beaucoup de vagues à cause de la météo, on s’y est baigné rapidement car cela restait compliqué avec les enfants. Attention aussi accès un peu compliqué à travers les rochers si vous êtes en famille.





Départ après deux jours, on décide malgré les avis, de nous rendre à Filikuri beach. La descente est vraiment dangereuse. Laura est tombée au bout d’à peine 5 minutes de marche...résultat : belle entorse à la cheville. On file alors pour trouver de la glace, compliqué.


Et puis là, en roulant, on tombe sur une plage sauvage juste après Porto Palermo, mais celle-ci est déserte. On se gare en haut sur un parking aménagé en bord de route puis on descend (difficilement) les quelques marches dans la roche et là, incroyable, une eau translucide et uniquement des vaches pour voisins.



Laura trempe son pied dans l’eau très froide. Une eau limpide, un calme apaisant. Un moment inattendu comme on les aime.






Sarandë : un regain d’énergie



Nous arrivons en début d'après midi à Sarandë, enfin un peu de soleil. La ville vit encore, les touristes sont là. Notre appart’hôtel à Luxury Residence est parfait (240 euros les deux nuits) : personnel aux petits soins, vue mer, accès direct à l’eau (gelée), seul bémol : un ascenseur bruyant qui dessert le parking souterrain fait énormément de bruit, de jour...comme de nuit.



A deux pas, direction le midi un peu tardivement le restaurant Manxurane (tendances italiennes). Très bon, service rapide et vue très sympathique.


En fin d’après midi, on décide d'aller visiter le fameux « blue eye », pensant être, encore une fois, les seuls au monde. Et il y a foule pour la première fois de notre séjour... On décide de marcher (environ 20-30 minutes) jusqu’à la véritable entrée. De jolis paysages bordent la route réservée au petit train, scooters électriques et piétons.


Arrivés là bas, c’est le coup de foudre. Les paysages sont incroyables, une pureté règne dans ces lieux, ce qui énerve d'autant plus quand les visiteurs se baigne malgré les panneaux interdisant la baignade pour préserver le lieu.




Puis, on décide d’aller voir le coucher du soleil au château de lëkurës avant de rentrer. Là, coup de foudre. Plus beau coucher de soleil de notre vie. On sort des poufs (encore humides) et on prend un verre en appréciant ce moment hors du temps.






Gjirokaster, Përmet, Tepelenë : derniers détours


Le lendemain matin, nous étions censés partir vers ksamil, notre dernière destination avant de remonter à Tirana pour le retour... mais changement de cap avec cette météo capricieuse. On part découvrir le village de Gjirokaster. On s’y perd l’après midi et on décide de rester y dormir dans un hôtel (Argiro) situé sur la place principale à la sortie du parking, on ne conseille pas forcément. Le village est très sympathique, vivant. On en fait rapidement le tour en revanche mais la rue principale le soir est vraiment animée et regorge de petites adresses.




Au réveil, direction les sources thermales de Përmet. L’ambiance aurait pu être magique, nous nous couvrons d'argile, nous profitons des sources d'eau chaude et on fait connaissance avec d'autres voyageurs Français. Les visiteurs ne s'attardent pas car des travaux bruyants gâchent un peu l’expérience.




Après cette visite, nous décidons, en dernière minute de nous rendre à Tepelenë, pas du tout prévu dans le programme initial. Dernière nuit dans un lieu exceptionnel : Uji i Ftohtë (160 euros la nuit avec vue sur la rivière, on regrette juste l'absence de balcon), un hôtel posé au bord d’une rivière glacée. Magnifique cadre, mais restaurant peu accueillant et très cher. Encore ce décalage entre potentiel et réalité.




En pleine saison , la rivière est aménagée pour s’y baigner, là elle est vraiment gelée, cela est impossible. Mais l’endroit reste exceptionnel et véritablement apaisant.





Retour sur ce voyage… et sur ce qu’il nous a appris


Alors, l’Albanie, on en pense quoi ?

On ne va pas mentir : ce ne fut pas un coup de cœur. La météo n’a rien arrangé, mais au-delà de ça, on a souvent ressenti un malaise, un accueil inégal, une atmosphère étrange. La transition touristique est en marche, mais tous les codes ne sont pas encore là.


Mais on n’a pas envie de tirer un trait définitif non plus. On a vu de très belles choses, on a ri malgré les galères, on a dansé sous la pluie, parfois littéralement. Ce pays a du potentiel, énormément même. Peut-être que nous n’étions pas là au bon moment. Peut-être que nous n’étions pas dans les bonnes conditions. Peut-être qu’on reviendra, différemment.



Et la prochaine fois… on évitera WizzAir. Promis.


On ne pouvait en effet pas conclure cet article sans parler de notre expérience avec WizzAir. Dès l’aller depuis Beauvais, on avait senti que ça n’allait pas être un long fleuve tranquille. Mais le retour… a dépassé nos attentes (dans le mauvais sens).


La veille du départ, impossible de s’enregistrer en ligne à cause d’un bug informatique. Pas de panique, on arrive trois heures à l’avance à l’aéroport de Tirana, pensant que tout se réglera facilement sur place. Erreur.


On nous refuse l’accès à l’enregistrement. Direction les bureaux de WizzAir : une file interminable, plus d’une heure d’attente avec deux enfants. À l’arrivée : il faut payer l’enregistrement sur place, sinon on ne monte pas dans l’avion. On explique calmement le problème. On nous coupe, on nous parle mal, on nous fait comprendre que c’est ça ou rester bloqués en Albanie.

À contrecœur, on paie.


De retour en France, on monte un dossier, on relance, on insiste… Et quatre mois plus tard, on obtient (presque) le remboursement total. Mais quelle énergie perdue. Quelle tension inutile.


Alors oui, ce n’est pas que la météo ou la fin de saison qui ont teinté ce voyage. Le début et la fin n’ont pas aidé à en garder un souvenir doux. Mais on retient surtout une leçon : voyager, c’est aussi accepter que tout ne se passe pas comme prévu. Et en tirer quelque chose, malgré tout.

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