Un mois de Johannesburg à Vilanculos : road trip entre bush et océan

Première étape de ce tour du monde : partir à la découverte du Mozambique depuis l’Afrique du Sud.

Quand on décide de traverser l’Afrique australe en famille, on sait qu’on ne reviendra pas tout à fait les mêmes. Nous avons pris la route depuis Johannesburg, cap vers les côtes mozambicaines, pour un mois d’aventure , un road trip entre safaris improvisés, plages sauvages, rencontres bouleversantes et imprévus qui font toute la beauté du voyage.

Jour 1 – Johannesburg, l’excitation du départ

Après un long vol, nous posons nos valises à Randburg, quartier résidentiel tranquille de Johannesburg. Le cœur bat un peu plus vite ce matin-là : nous récupérons notre 4x4 chez Bushlore, notre fidèle compagnon de route pour les semaines à venir. Le véhicule est robuste et prêt pour l’aventure, mais nous avons tout de même droit à une formation ”changer un pneu si on crève sur une piste”. Ce n’est que le début, mais déjà, tout prend forme : l’espace, la route, la liberté.

Le froid au réveil en Afrique du Sud

Jour 2 – Marloth Park, aux portes du Kruger

Quelques heures de route plus tard, nous arrivons à Marloth Park, ce lieu un peu surréaliste où zèbres, phacochères et impalas se promènent en toute liberté entre les lodges. Ici, les clôtures sont absentes, comme une invitation à cohabiter avec la vie sauvage. Première nuit en immersion : le ciel se tâche de rose et les enfants s’émerveillent devant un kudu qui passe à quelques mètres. On se sent déjà ailleurs.

Jours 3-4 – Maputo, premières impressions mozambicaines

Passage de frontière à Lebombo : on s’attendait à un contrôle strict, mais contre toute attente, l’officier nous laisse passer sans un regard sur les papiers du véhicule. Un simple tampon sur nos passeports, et nous voilà en route vers Maputo. On en sourit sur le moment… sans se douter que ce laisser-passer un peu trop facile nous posera problème au retour.

Maputo nous accueille avec son chaos doux, ses avenues bordées d’arbres et sa chaleur moite. Sans le savoir, nous avions réservé notre airbnb auprès d’une famille française expatriée, nous tombons sous le charme d’Isabelle et sa famille qui nous accueille les bras ouverts. On se sent comme la maison ici etau lieu d’une nuit, on décide d'en passer deux, afin de pouvoir profiter des conseils d’Isabelle.

Le lendemain, on part sur la presqu’île de Macaneta avec Cristina, une connaissance locale qu’isabelle nous donne, et qui nous fait découvrir les plages immenses et les petites cabanes en bois coloré qui bordent la côte sur la presqu’île Macaneta. On vit une journée hors du temps, bercée par le sable blanc, les plages désertes, les rires et la nourriture incroyable qui nous est servie le midi.

Cristina nous a demandé de ne pas partager ici son contact malheureusement la corruption est importante au Mozambique. Si vous êtes intéressé , n'hésitez pas à nous contacter sur instagram ou par email, nous nous ferons un plaisir de tout vous expliquer en privé.

Jour 5 – Chidenguele, escale paisible

Après ces deux nuits rapides à Maputo, nous reprenons la route vers Chidenguele. Le Naara Eco Lodge nous accueille pour une escale d’une nuit. Le lieu est perché au-dessus d’un lac paisible, et les tentes-safaris offrent une vue imprenable. C’est reposant, calme, idéal pour recharger les batteries avant la suite. Nous regrettons de ne pas y être restés plus longtemps. D'autant plus que la route pour y accéder, ou plutôt la piste, est assez longue. Si vous n'avez pas de 4x4, vous devrez payer supplément pour que l'hôtel effectue le transfert.

Jours 6-7 – Quissico, au bout du monde

Nous arrivons au BulBul Lodge à Quissico, niché entre lac et océan. L’endroit est simple, sans prétention, mais il va marquer notre voyage profondément. Le soir, autour d’un feu crépitant, nous discutons longuement avec la famille qui gère la guesthouse. Le silence autour est total, seuls les sons de la nature accompagnent la nuit. On se sent seuls au monde, et c’est merveilleux.

Nous décidons d'aller explorer les environs, côté océan, la piste qui nous y amène est vraiment compliqué d'accès, on se fait quelques frayeurs avec de larges cactus qui frôlent notre véhicule. Mais une fois au bout, nous profitons de cette plage sans fin, seuls. Difficile de s’y baigner car les vagues sont puissantes, on en profite pour courir sur la plage, y faire des châteaux de sable et juste profiter de cette nature encore intacte.

Jours 8-11 – Tofo, petit coin de paradis

Après deux nuits ici, nous prenons la direction de Tofo, ce village dont on a entendu parlé et que nous avons hâte de découvrir. Nous posons nos sacs au Kumba Lodge, les pieds dans le sable. Trois nuits (puis une quatrième que nous ajoutons sans hésiter tant l’endroit nous séduit) entre snorkeling, balades dans le charmant village, et soirées les pieds dans le sable à déguster fruits de mer, cocktails et plats locaux. Les enfants courent entre les cocotiers, nous, on savoure.

Nos journées sont rythmées par un réveil aux aurores, pour profiter de ce lever du soleil incroyable sur l'océan, petit déjeuner très copieux au Kumba Lodge et de qualité. On y dégustera d'ailleurs le meilleur café du Mozambique. A 8h, le cours de yoga face à l'océan démarre. Steven est notre professeur, nous débutons mais apprécions ce moment entre parenthèse.

La journée, nous allons nous prélasser dans les petites piscines naturelles que forme l'océan à marrée basse, puis direction la piscine. La définition même du slow life.

Nous vous ferons un article spécial sur cette destination qui l'est tout autant avec toutes les bonnes adresses que nous avons pu tester durant notre séjour à Tofo,

Jours 12-17 – Vilanculos, entre maladie et coup de cœur

Nous partons de ce village le cœur serré mais nous nous promettons d’y repasser. Nous arrivons à Vilanculos pour cinq nuits, installés dans un bungalow chez Vilancool, directement sur la plage. Mais tout ne se passe pas comme prévu : Mamadou tombe malade, et pour la première fois, nous utilisons notre assurance Chapka. Tout se gère rapidement, heureusement. Ce n’est pas une vilaine angine qui va nous gâcher notre séjour ici.

Une fois que Mamadou va mieux, nous décidons de Booker une sortie en mer avec Marina et Helder, l'agence Mapapay Dhow Safari que nous vous conseillons.

Nous débutons la sortie par un arrêt dans les dunes, on s'amuse en les dévalant et même si la météo n'est pas de la partie, nous tombons sous le charme de Bazaruto.

Des eaux translucides, des îles de sable blanc, des villages de pêcheurs… on ne résiste pas. Arrivés sur la terre ferme, on décide de faire une folie : deux nuits sur l’île de Bazaruto, au Zenguelemo Lodge, et tant pis pour le budget.

Au programme, snorkeling inoubliable, visite d’une école dans le village, découverte des bateaux en réparation pendant la période d’interdiction de pêche : on touche à quelque chose de rare, d’authentique.

Pour clôturer ces deux jours incroyables, un banc de dauphins fait une partie de la route retour avec nous ,direction Vilankulos. Nous vivons un moment suspendu.

Une découverte incroyable fini de nous conforter dans notre idée de revenir ici un jour , les dunes rouges (dunes vermelhas) à seulement dix minutes en voiture du centre de Vilankulos. Nous nous y aventurons sans guide, elles sont très faciles à trouver, le plus dur reste la montée. Mais après quelques minutes, nous restons sans voix face à la beauté du lieu. Des dunes rouges comme on en voit en Namibie, se fondent dans une plage déserte, avec pour fonds, l'océan et ces reflets bleus à perte de vue.

Jour 18 – Retour express à Tofo

Après notre parenthèse enchantée sur Bazaruto, retour rapide à Tofo pour une nuit. L’objectif : visiter la production d’huile de coco de Boa gente, une initiative locale éthique et passionnante. On repart les sacs remplis… et pas que de souvenirs.

Leur tarte chocolat-coco incroyable

Jours 19-20 – Dunes de Dovela, évasion totale

Direction les Dunes de Dovela, un petit paradis caché, cela nous fait faire un petit detiur pour la route retour mais tant pis . Deux nuits là-bas, entre océan sauvage et lac paisible. On part en canoë, on se perd dans les dunes, on observe les oiseaux et surtout les baleines au loin, on déconnecte complètement.

Laura qui joue la star sur la plage déserte

Jour 21 – Retour à Maputo

Réveil à l’aube pour une longue route vers Maputo, dernière escale mozambicaine. On termine cette boucle par un dîner au Lumma, restaurant haut de gamme niché dans la capitale. C’est délicieux, raffiné, mais clairement à prévoir dans le budget si vous y passez.

Jours 22-23 – Kruger, tentative de safari (presque) avortée

On franchit la frontière une seconde fois, mais cette fois, rien ne se passe comme prévu. Le passage, beaucoup plus scrupuleux, soulève des interrogations sur notre entrée précédente. On attend, on explique, on patiente. Finalement, tout rentre dans l’ordre. Mais on perd facilement une heure ici.

Nous passons deux nuits au Buhala Lodge, à deux pas du parc Kruger. Objectif : un self-safari depuis la porte Malelane. Mais nouvelle surprise : impossible de réserver en ligne à moins de trois jours du départ. On nous dit de tenter notre chance sur place. Le lendemain, à l’entrée du parc, le gardien nous bloque : “il faut une réservation”. Il essai dailleur de nous soutirer un peu dargent pour nous laisser passer jusqu bureau d’accueil, on ne cède pas. On insiste, il cède. Mais une fois à l’entrée officielle, nouvelle barrière : refus catégorique.

Le ton monte, notre lodge appelle l’accueil, une conversation téléphonique tendue s’engage. Finalement, un miracle : l’officier accepte “pour les enfants”. On entre. Et même si la frustration a laissé des traces, les animaux nous rappellent vite pourquoi nous sommes venus.

A peine 5 minutes qu'on est sur la piste et déjà, un léopard à quelques mètres. On a vraiment aimé ce safari en toute autonomie mais celui que nous avions fait en Tanzanie reste notre coup de cœur. Peut être que nous aurions pu voir plus d'animaux (notamment des lions restaient inaperçus cette fois) si nous avions pris un guide...?

Derniere semaine - Johannesburg, pour conclure

Après notre safari au Kruger, nous avons pris la route vers Johannesburg pour y passer quelques jours. Cette ville, souvent décrite comme difficile ou dangereuse, nous a en réalité agréablement surpris.

Nous avons exploré Soweto, à notre rythme, avec notamment la visite émouvante de la maison de Mandela. Nous avons aussi pris le temps de découvrir plusieurs coffee shops incontournables : Bean There dans le quartier Gauteng, Home of the Bean, Sorcery Coffee, et Father Coffee (dans ses deux adresses). Et puis, bien sûr, une balade dans le quartier créatif et vivant de Maboneng, qui respire l’énergie et la créativité.

Nous ne nous sommes pas sentis en insécurité, même si nous avons veillé à rester sur les axes principaux et à éviter de sortir la nuit. Les habitants se sont montrés chaleureux et accueillants, ce qui a rendu notre séjour encore plus agréable.

La vraie surprise a été le froid glacial du matin : à peine 1°C au lever du soleil ! Autant dire que le contraste avec la douceur mozambicaine était saisissant.

Ces derniers jours en Afrique du Sud ont donc marqué la fin de notre première étape africaine, riche en découvertes, en émotions et en contrastes. Le 14 juillet, nous avons pris l’avion avec beaucoup d’excitation : cap sur notre deuxième pays de ce grand voyage… le Brésil 🇧🇷 !